Nous avons la chance en Vendée de trouver sur nos côtes de nombreux parcs à huîtres et souvent non loin de là  des bouchots. 
Sur l’île de   Noirmoutier , à  la Tranche sur mer ou à  l’Aiguillon il y en a en grand nombre.  Un bouchot  est un support d’élevage des moules. Il s’agit généralement de pieux en chêne  ou en châtaigner de 2 à 6 mètres de long enfoncés dans le sable, et disposés en alignements de 50 à 100 m sur l’estran. L’intérêt de cette zone pour nous est multiple. Elle attire quantité de petits crustacés (crabes, crevettes) et  petits poissons qui sont des mets de choix, elle offre un espace protégé des activités humaines (hormis le travail des mytiliculteurs) et d’excellents postes de chasse ou d’attente pour notre ami le bar.
Le gîte et le couvert ! Que demander de mieux ?
Nous avons fait de ces bouchots notre terrain de jeux favori car le bar y est souvent présent, réactif et bien localisé. Cette pêche est vraiment spécifique et nous avons quelques conseils à vous donner avant de vous y aventurer.

Premièrement la sécurité ! N’y allez pas seul et évitez les jours avec de la houle et les marées de mortes eaux. Les pieux sont dangereux quand ils ne se découvrent pas suffisamment. On peut passer dessus et chavirer rapidement, j’en sais quelque chose !
Mettez à l’eau quand les pieux se découvrent, souvent 2 heures avant la marée basse. Cela vous laisse 3 à 4 heures de pêche avant qu’ils ne soient recouverts par la marée montante.
Attention, nous rentrons sur des concessions privées où s’activent les boucholeurs sur leurs barques argentées. Ceux-ci sont normalement compréhensifs, à condition que l’on respecte leur outil de travail. Pas question d’arracher les filets en nylon qui entourent les pieux si on y  accroche son leurre ou d’appuyer son kayak contre des pieux chargés de moules. Chaque fois, nous échangeons avec eux un signe amical et nous n’avons à l’heure actuelle jamais eu de soucis.
Une fois sur le poste, 2 techniques s’offrent à vous. Se mettre entre 2 rangées de bouchots et faire des lancers en éventail  le plus prêt possible des piquets. On imite donc une proie qui quitte les bouchots. On a la chance de lancer pile sous le nez d’un bar à l’affut  qui, c’est fréquent, prend le leurre avant qu’il ne touche le fond. Si ce n’est pas le cas, on ramène tranquillement en restant en contact avec le fond normalement dégagé. Un bar peut suivre et se décider au nez du kayak. Le plus souvent, la touche se produit dans le premier mètre.
Autre option,  ne pas s’engager dans les traverses mais longer les rangées en faisant alors des lancers parallèles aux pieux. C’est moins périlleux pour les leurres et notre montage passe devant une plus grande quantité de « fenêtres » où peuvent être embusqués les prédateurs. Néanmoins, il faut que l’eau soit relativement claire et qu’ils soient disposés à sortir momentanément de leur cachette. Personnellement, c’est cette méthode que j’affectionne le plus car les chances de touche sont égales tout au long de la ramenée du leurre.
Un magnifique bar pris sur une animation rapide du Swatshad
N’hésitez pas à nous faire part de vos commentaires, de vos  expériences ou  des questions que vous vous posez.

 

THOMAS ET DIDIER

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