Chevesnes en deuxième catégorie pour ne pas perdre la main

Ca y est, l’heure de laisser les truites se reposer quelques mois pour qu’elles puissent assurer les générations futures à sonner, mais il existe encore quelques moyens pour passer le temps dans cette période bien longue pour un pêcheur qui ne pêche que la truite. Aujourd’hui je vais vous parler d’une de ces solutions : le chevesne en deuxième catégorie, certes poisson réputé moins noble que la truite mais qui reste un poisson très méfiant ; ce qui est parfait pour ne pas perdre la main. De plus les chevesnes sont présents dans la plus part des cours d’eaux, donc pas besoin de faire trop de route pour les trouver. Point de vue alimentation, le chevesne est omnivore, ce qui permet de le traquer aux mêmes techniques que pour la truite, que ce soit à la mouche, au toc ou au leurre. Dans cette article, je vais vous parler de sa traque au leurre en vous donnant quelques conseils en cette période de fermeture des salmonidés.

1/ l’approche
Comme pour la truite, l’approche doit être très discrète, évitez du faire du bruit sur les berges, habillez vous de couleurs sombres, préférez les bas de lignes fluorocarbone au nylon ; concernant le diamètre, du 16 ou du 18 centièmes est largement suffisant pour le chevesne. Autre point important, toujours remonter votre cours d’eau de l’aval vers l’amont, le chevesne est un poisson très attentif à ce qui se passe autour de lui donc si il vous voit arriver de face, il y a de très grande chances que cela provoque sa fuite. Je vais maintenant vous donner une sélection de trois leurres complémentaires pour le chevesne entre septembre et janvier.

2/ un pour la pêche à vue : le micro jig
Jusqu’ à la fin de l’été indien, le chevesne reste actif proche de la surface à l’affut de toutes les proies dérivants proches de la surface ou autres baies tombant des arbres. Donc en jouant sur ses réflexes, il y a moyen de provoquer des attaques assez fulgurantes. C’est la technique dite à la surprise, et le micro jig coloris camou de chez delalande est parfait pour cette pêche, privilégiez les grammages léger, 2 gr est le bon compromis selon moi. La jupe du jig imite à merveille un gros insecte ou une baie tombée à l’eau, pour plus de fluidité dans la présentation ne rajoutez pas de trailer. La technique consiste, une fois un chevesne en poste repéré, à lui lancer le leurre à 1 m 50 devant lui environ. Si le poisson ne vous a pas repéré, il y a de grandes chances pour qu’il se saisisse du leurre. Par contre, vous n’avez le droit qu’à une chance en général comme avec nos amies les truites donc ne vous manquez pas !

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3/ Le baby buster shad
Comme je le disait précédemment le chevesne est omnivore et n’hésite pas à se nourrir d’alevins quand le cœur lui en dit. Par expérience, j’ai remarqué que la pêche avec des petits shads fonctionne le mieux les journées ensoleillées d’hiver, particulièrement en décembre et janvier. Les rayons de soleils faisant sortir les alevins et les chevesnes l’ont bien compris. Pour cela, je préconise un modèle qui a déjà fait craquer bon nombre de truites, perches, et j’en passe : le baby buster shad 5 cm. Ce modèle a été étudié pour la pêche en rivière, il sera se servir à merveille du courant pour déjouer la méfiance des prédateurs. Je vous conseille d’utiliser pour les chevesnes des coloris assez neutres comme le blanc, ou le nacré bleuté dos noir. Pour ne pas lui brider sa nage, ne dépassez pas deux grammes concernant la plombée. En hiver, insistez bien au niveau des fosses et des queues de courants, à partir de mi-novembre environ, les gros chevesnes s’y concentrent pour passer l’hiver. Concernant l’animation, le plus efficace consiste à faire des petits bonds sur le fond, ça aura tendance à énerver les chevesnes présents dans la zone.

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4/ Un pour les eaux troubles : le streetbait
Hiver sonne généralement avec intempéries, ce qui provoque la turbidité et la montée de nos cours d’eaux, ce qui ne facilite pas la pêche. Une technique semblable à celle du toc est redoutable pour les chevesnes dans ces conditions, elle consiste à lancer votre leurre vers l’amont et sans l’animer véritablement à le laisser glisser sur le fond via la force du courant. Il faut un leurre très souple pour cela et le streetbait avec son cheptel de billes à la queue est parfait. Equipez le d’une petite tête plombée sabot et laissez le glissez sur le fond bannière tendue, restez attentifs, les touches peuvent être aussi brutales que discrètes. Les chevesnes prendront votre leurre pour une grosse larve sans défense qui s’est fait emportée par le courant.

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Amusez vous au bord de l’eau,
Thomas

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