[:]La pêche sur la glace est encore un mystère pour moi, une découverte de tous les jours, un ensemble d’essai, d’erreur et parfois de réussite. Puis après ces moments de déprimes en attendant que la glace se forme, j’avais hâte de monter dessus et de tester mes nouvelles idées. Dans l’ensemble, la pêche blanche a une action assez passive, en verticale. Je m’explique, passif ne veux pas dire complètement inactif, certes on peut utiliser le « do-nothing » mais aussi le « jigging », là où il faut rester actif réside dans la recherche des spots, le changement des leurres, varier les couleurs, la rapidité des animations, la présentation, la discrétion… bref, faut pas s’endormir. Dans cet article, je tenais à vous présenter une petite idée qui consiste à mixer deux techniques déjà très utilisées à la « belle période », que sont le « drop-shot » et le « jigging », j’appellerai cette technique, le « drop & jig ». Je sais que la plupart d’entre vous connaissent ces techniques et les utilisent allègrement avec succès, mais vous n’y échapperez pas, je vais faire un retour sur ces méthodes.

Le drop-shot Durant l’hiver, les poissons vivent au ralenti, sont moins actifs ou plutôt moins souvent en période d’activité, pour se nourrir par exemple. L’avantage de ce type de technique est de présenter une proie facile. Une proie peu mobile dont on contrôle la présentation. En effet, le drop shot permet de varier simplement la hauteur de présentation du leurre. Ainsi, le leurre sera placé plus haut dans la colonne d’eau (environs 60 cm) par rapport au substrat si les poissons sont actifs, alors que si le poisson semble plutôt récalcitrant, une présentation proche du fond sera préférable (environs 20 cm). Les poissons calés sur le fond ne se déplaceront que pour une proie vraiment facile à prendre qui leur demandera moins d’effort de chasse en ces temps difficiles où l’énergie doit être utilisé a bon escient. Le « drop shot » est parfaitement adapté pour la pêche blanche, directement en verticale et sur des poissons qui pourrait être feignant sur leur chasse ou tatillon quant à la dégustation de leur repas. Une proie qui semble perdue au milieu de nulle part, même pas caché et surtout peu active, c’est un mets de rêve pour nos chers prédateurs sous la glace. Du point de vue des animations que l’on peut proposer le panel est quand même intéressant. Dans le cadre de poissons dont l’activité semble au plus bas, mieux vaut s’orienter vers l’animation la plus minimaliste possible, comme le « do-nothing ». Une animation trop énergique indiquerait une proie plus active qui donnera tout pour sa survie. Si le poisson est actif, on pourra privilégier une animation se rapprochant du « jigging », soit des remontés plus marqué avec un intermédiaire qui sera de donner au leurre de tout petit frétillement, grâce a de très légers coups de scion. Varier l’intensité des coups de scions et des remontées est souhaitable, cela permet d’effectuer différentes présentations et peut être de décider les poissons présents. En un mot ou quelques mots, proposez un menu varié. À savoir, le « drop shot » est déjà très utilisé par les plus grands pêcheurs de bass (achigan), et démontre toute son efficacité sur des poissons « éduqués ». Cette technique fait des merveilles sur la plupart des poissons carnassiers que sont la perchaude, le doré ou encore le brochet. Le jigging Cette méthode est particulièrement très connue et je crois qu’elle fait partie des techniques les plus utilisées. N’importe quel pêcheur l’utilise, aucune preuve n’est à apporter quant à l’efficacité de cette méthode pour la pêche du doré. C’est encore une technique de pêche à la verticale que l’on peut très bien adapté sur le plan horizontal. Ice-fishing 0030Globalement, cela consiste à descendre le leurre jusqu’au fond, le remonté légèrement environs une trentaine de centimètre et on jig, et on jig… Le « jigging » consiste à faire évoluer le leurre de haut en bas, de façon plus ou moins marqué, encore une fois le rythme est dirigé par le maître d’orchestre, soit le poisson. Qu’est ce qui le fait mordre ? Grande ou petite amplitude, remonté rapide ou lente, agrémente-t-on de petits coups de scion ou encore de pauses… Autant de questions que l’on se doit d’essayer pour décider le poisson et savoir ce qui le fait mordre. Une fois le tempo trouvé, par contre, c’est un régal, les combats peuvent se succéder, les uns après les autres. Le montage est très simple, une tête plombée et leurre souple (sandra, miss-shad, fury shad, meeki, buster shad ou encore skeleton). Personnellement, je ne déconseillerai jamais assez l’utilisation d’une tresse de qualité (la résistance de mes tresses varie de 4 à 10 lbs pour cette technique) et du fluorocarbone pour la discrétion des bas de ligne et de leur résistance.

Pourquoi le drop & jig ? Les poissons adoptent différents comportements qui dirigent leur vie quotidienne comme la territorialité, la compétition pour la nourriture ou pour la reproduction, l’agressivité, la protection… Autant de comportements dont on peut se servir et reproduire pour les leurrer.

Le « drop & jig » permet de recréer une scène de chasse avec une petite larve d’insecte (section drop) et un poisson qui cours après (section jig). Ce shéma de base, peut déclencher plusieurs comportements que je vais imager. Par exemple, une competition pour la bouffe, « je vais l’avoir avant toi » dit il avant d’attaquer la section drop, ou encore, la territorialité, « Hey, décawliss mon estie ! » dit-il avant de mettre un coups de dents dans la section jig… Autant de schémas qu’il faut essayer de reproduire. Après, il y a les conditions dans lesquelles vivent les poissons. L’hiver, leur métabolisme est ralenti et ils entrent dans un genre de pseudo léthargie mais pas un arrêt complet, attention. On peut faire de très belles pêches hivernales. Le montage Le montage est fort simple, j’utilise généralement un fluoro de faible diamètre sur lequel je CSC 0037fixe un hameçon créé pour  le drop shot grâce a un noeud de palomar et à l’extrémité, je monte une agrafe rapide Delalande qui me permet de varier les leurres soit des « jigs » soit une petite cuillère ondulante agrémentée d’un leurre souple (comme sur la photo à droite), même des poissons nageurs (rattling, vibrato…). L’animation qui a le plus payé à date était juste une série de petit coups de scion, puis un arrêt, l’attaque survenait rapidement à l’arrêt du leurre, mais beaucoup d’attaque ont eu lieu juste à la descente. L’autre animation qui a quand même bien fonctionné était des mouvements de plus grande amplitude avec une retombé planante où on laisse le leurre descendre tout seul sans tension. On ressent moins bien les touches mais cela permet d’utiliser les propriétés de certains leurres que j’utilise, dont les ailettes sur les côtés. Lorsque l’on tombe sur des bancs de perchaudes de petites tailles, il convient de réduire la taille du leurre car vous aller sacrer face aux nombres hallucinants de ferrages ratés. En effet, sur des leurres avec un appendice caudale trop long, les plus petits « panfish », ont tendance à jouer avec. Les leurres Les leurres se rapprochant d’imitation d’insectes, de vers ou de menés, que j’utilise principalement  pour la section drop, donc dans la colonne d’eau.

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SCARABAIT

Ici j’utilise des leurres rappelant des imitation de larve d’insectes ou d’alevins. Ce sont deux leurres développés par la compagnie Delalande pour le « Street-fishing » à la base. Le Scarabait (nouveauté 2011) est un leurre développé pour la pêche en finesse pour les perches, ouitouche et autres poissons désireux de manger des imitations autre que celles ressemblants à des alevins. Je suis sure que ce leurre ferait aussi fureur sur les achigans et les truites, à tester. Ce leurre a deux ailettes de chaque côté, ce qui lui procure la capacité d’effectuer une descente planante, très intéressante pour faire attaquer le poisson.

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Globulus

Le second leurre est le Globulus, avec son appendice caudale surdéveloppé très souple et ses deux ailettes qui lui procure la capacité d’effectuer une descente planante, très intéressante pour faire attaquer le poisson. Une autre série de leurre que je monte sur la section drop ou jig. A gauche, le Drop shot jig flottant est une tête flottante sur lequel on peut monter un « teaser » comme les deux leurres présentés au centre et à droite. L’ingéniosité de cette tête est basé sur sa flottabilité et percé d’un trou dans la tête par lequel passe le fils et permet une présentation optimal. Ce leurre est redoutable sur les poissons éduqué. Au centre, le Lançon ZX que j’utilise dans ses petits formats (5 et 7cm) avec sa « vermiforme » attitude et le Spaghetti dont j’ai déjà parlé dans un article précédent. Complètementà droite, le Drop shad, un leurre spécialement développé pour son utilisation en « drop shot » et en finesse, particulièrement efficace sur les dorés et perchaudes. Ce leurre est proposé en deux tailles idéales pour ce type de pêche, le 5 et 7 cm. La queue de ce leurre est particulièrement bien articulé avec des stries dans le corps, ce qui la fait frétiller sur des actions minimalistes, une pure merveille.

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Drop shot jig flottant

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Lançons et spaghetti

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Drop shad

Voila les leurres que j’utilise le plus pour la section Jig, on a le petit frère du Buster shad,  et le tout nouveau Skeleton(catalogue 2011 pour ces 2 leurres). Le  Baby buster est vraiment un leurre originale, proposé en 2 tailles (5 et 7 cm) avec des coloris vraiment sympa passant des couleurs naturelles aux plus flashs mais les vrais innovations sont ces trous sur la partie caudale, on peux y mettre des hochets pour le rendre encore plus provoquant.

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BABY BUSTER

Avec son nom, rappelant les émanations d’outre tombe, le Skeleton pourrait être un des acteurs principaux pour l’une des critiques sociologiques de George Andrew Romero ! Bon après ce petit trip Zombie et jeux de mots pourris, le Skeleton a tout pour être un grand, disponible en deux tailles (5 et 7cm), une forme allongé qui permet son utilisation sur de nombreuses techniques, mais ce que j’aime c’est ces stries sur la première partie du corps qui lui procure une capacité ondulatoire intense et de quoi le bourré d’attractant.

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SKELETON

La liste de leurre que l’on pourrait utilisé peut être longue, on pourrait rajouter tous les jig classique en forme de virgule (Meeki ou Sandra) ou encore des shads classiques (GT ou Fury shad). En bref, on en finirait pas de parlé de leurre, et ce n’est pas le but ! Quelques réussites en images  conclure:

Perchaude pris au Scarabait orange pailleté (4.5 cm), remarquez l’attache rapide (qui ne s’ouvre pas), je ne m’en passe plus.

 

Cette fois une perchaude sur un scarabait blanc qui a comme qui dirait raté sa shot en se prenant par l’opercule.

A bientôt! Cyril

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