« Découvrir un nouveau parcours, c’est s’ouvrir  un nouvel espace de liberté pour une pêche sans a priori mais comblée d’espérances. »[:]

C’est dans cet état d’esprit que mon frère Thomas et moi nous lançons à la conquête du lac d’Annecy. Nous n’avions jusqu’alors jamais pêché sur ce lac, l’occasion parfaite pour perfectionner notre méthode de prospection et aussi tester les nouveautés Delalande de cette année.

 

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Le rendez-vous est donné à la mise à l’eau le vendredi soir. Une arrivé bien tardive à cause de la circulation très dense en cette veille d’étape de tour de France. Malheureusement, un orage violant se déclencha, nous interdisant le coup du soir. Nous croiserons Vincent et Arnaud Jacob, deux très bons pêcheurs bourguignons, qui terminaient leur session ce soir. Pas avare en conseils, ils nous donnent de nombreuses infos et nous préviennent d’une pêche délicate.

 

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Samedi matin, nous partons au lever du jour et naviguons en attendant que le sondeur nous donne des indices qui nous permettrons de débuter la pêche. Nous attaquons sur une pente douce, disposée entre deux cassures très franches et pêchons entre 3 et 9 mètres de profondeur. Je pêche avec un skeleton 14 cm chartreuse, et mon frère au cranckbait. Les touches ne se font pas attendre, mais sont difficiles à ferrer. Un petit brochet pour moi, une belle perche pour mon frère et 4 à 5 touches en plus, nous laisse penser à une bonne journée.

 

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Nous prospectons d’autres secteurs, toujours de la même façon. J’utilise toujours le Skeleton chartreuse véritable aimant à brochet, et mon frère alterne les formes et les couleurs (Shad GT, Sandra…). Nous ferons des touches régulièrement mais relativement peu de captures. Les brochets sont particulièrement combatifs à Annecy et ne se piquent que sur l’hameçon chance de nos leurres souples, ce qui entraîne beaucoup de décroches.

Entrecoupée de pauses baignades vitales par cette chaleur, la journée passa très vite. La perte brochets de 70-80cm durant les combats ont affecté notre moral. Au coup du soir, Thomas décide de pêcher gros et je finis par remplacer mon skeleton par un Sandra 23 cm, orange fluo dos noir. Après trois lancers, je prends une énorme touche sous le bateau. Après de violant coup de tête, je ne ressens plus que le poids du leurre. Je pense à un autre décrochage. Mais non, mon empile en 70Ø fluoro-carbone est sectionnée. Ce devait être un brochet énorme, car jamais auparavant je ne m’étais fait secouer de la sorte. Puis c’est à mon frère de perdre un gros brochet au bout deux secondes de contact. Nous pêcherons encore une demi-heure sans touches, puis je suis de nouveau attelé, un joli brochet, j’espère ne pas le perdre et d’un coup plus rien.

Un coup du soir déroutant, nous aurions pu faire un véritable festival, mais les dieux de la pêche en ont décidé autrement. Ce qui est tout de même bénéfique, c’est que nous avons trouvé un secteur à gros brochets. Nous y reviendrons demain soir.

Dimanche, nous regagnons à l’aube notre secteur de la veille, mais rien au sondeur et aucunes touches. La matinée est alors bien avancée et mon skeleton ne semble plus décider à faire bouger les brochets. Changement de leurres, mon frère et moi passons sur « Le leurre » à grands lacs, Shad GT 18 cm, Ayu pour moi, chartreuse dos rouge pour mon frère. Montés sur une tête pro de 20 grammes, nos leurres planent le long d’une pente douce. Le résultat à la clef, je rentre un premier brochet et en décroche un autre. Mon frère décroche deux poissons dont un au bateau. Décidément, nous sommes maudits.

 

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Thomas plus concentré que jamais ferre à nouveau, le poisson monte facilement, et crève la surface par un énorme coup de gueule. C’est joli ! Nous n’avons pas vu le leurre dans sa bouche, nous oublions le scénario décroche mais nous craignons la coupe. Finalement, le brochet regagna le bateau.  92 cm, enfin de la réussite. 

 

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Nous ferons quelques modestes captures durant l’après-midi, en conservant les mêmes leurres.

Le soir arrive, nous profitons d’une petite collation pour vérifier nos montages avant de retourner sur notre spot à gros brochet. Mon frère a ce sens de l’eau qui fait les grands pêcheurs. Il a l’intuition que nous allons vivre un moment d’exception, et m’indique, très sûr de lui, ou commencer la dérive.

Je m’exécute. Il n’est pas très tard et il fait encore bien jour, je renonce donc à utiliser mon énorme Sandra 23 cm de la veille. Après une dizaine de lancers, je prends une touche lointaine. Pendu !!!  

  Mon frère me demande si c’est un gros, mais le poisson se laisse amener facilement. Tout à coup, accélération vers la surface, chandelle ! Incroyable, c’est un monstre ! J’envisage 1,30m, la pression monte. Pas le temps de se remettre de nos émotions car le géant se montre peu coopératif, et enchaîne des rushs puissants. Je suis contraint de desserrer mon frein tant j’ai peur de le perdre. Mon frère range le bateau, car je fais des va-et-vient entre l’arrière et l’avant et risque de me blesser avec les leurres posés sur la moquette. Le combat s’éternise, Je serre le frein, tire, et nouveau rush. A la limite de la rupture, le poisson part en oblique sous le bateau et emporte 20 mètres de tresse.

Jamais je n’ai combattu si longtemps un brochet. Et c’est au bout de 10 minutes environs que cet énorme bec regagna l’épuisette. Le mettre ruban plaqué au sol, du bout du bec à la caudale, 126 cm !!! Mon record à 122cm battu, je hurle de joie.

 

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Je raccompagne le géant chez lui, dans l’eau turquoise du lac d’Annecy, en lui souhaitant encore une longue vie.

 

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Shad GT 18 cm Ayu et sa tête pro 20 gr, piquante et robuste

 

Ensuite, nous continuons la pêche encore un moment, le temps pour mon frère de faire un dernier brochet.

Nous reviendrons prochainement sur ce site exceptionnel, avec nous l’espérons une belle surprise à la clef.

A très bientôt,

Matthieu Pornon

 

 

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